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L'HISTOIRE DU 

patrimoine d'Acquin-Westécourt

Le village d'Acquin est notifié pour la première fois (sous la forme de Actona) à l’époque carolingienne, en 860, dans un catalogue répertoriant les anciens domaines paroissiaux de l’abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer. Le 3 décembre 1095, une bulle du pape Urbain II confirme les droits de cette abbaye sur les terres d’Acquin et de Quelmes. Les terres passent entièrement aux mains des moines, le 27 juin 1227, et les droits de l’abbaye Saint-Bertin sont de nouveaux confirmés. Avant l’église Sainte-Pétronille qui s’offre à vos yeux, trois édifices l’auraient précédé. Malheureusement, aucun vestige – qui aurait permis de faire le lien avec les sources écrites – n’a été retrouvé.

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L'église Sainte-Pétronille, telle qu’elle apparait, nait de l’entreprise des abbés de Saint-Bertin à partir de la première moitié du 15e siècle. Acquin ayant subie une mise à feu partielle par les troupes françaises, entre 1477 et 1479, la reconstruction de l’édifice se fera en deux temps. Première étape avec le bas côté sud, en passant par la nef centrale, les voûtes du chœur, jusqu’à la première
travée du bas-côté nord. La deuxième partie des travaux s’achèvera entre 1493 et 1531, sous l’égide d’Antoine de Berghes : le 67e abbé de Saint-Bertin fait construire les deux dernières travées du collatéral nord et engage l’édification d’un clocher fortifié, étonnant par sa taille et sa fonction, assimilé également à une tour de garde. La guerre de Cent Ans a sans doute laissé de mauvais souvenirs aux générations de cette époque... L’abbé marquera son engagement par la clé de voûte aux armoiries de Saint-Bertin. Par la suite, l’église sera la cible de multiples vandalismes, une première fois en 1525, par un contingent de soldats français, appuyé par 1500 mercenaires italiens, sous les ordres de François Ier, et une seconde fois, 70 ans plus tard. Depuis le 16e siècle et jusqu’à aujourd’hui, l’église ne fera l’objet d’aucune grande transformation, uniquement de petits travaux de
maintenances et d’aménagements
au bon vouloir de l’autorité religieuse. Certains curés de paroisse ont voulu être plus influents, en accord ou non avec les autorités publiques du moment.

Léglise a été dédiée à Sainte Pétronille, Pétronilla ou Pierrette afin de rappeler les liens étroits qu’entretenait la paroisse avec l’abbaye Saint-Bertin, elle, dédiée à saint Pierre. Les liens ne s’arrêtent pas uniquement au prénom puisque, d’après son histoire, sainte Pétronille serait en réalité la fille de l’apôtre Pierre. Comme la plupart des saintes de cette époque, elle se serait volontairement donné la mort afin d’éviter le mariage avec un riche seigneur. Chaque année, une messe est organisée en hommage à la sainte et à la France, le 31 mai, à l’église Saint-Pierre de Rome. Cette tradition remonte au souhait du roi de France, Pépin le Bref, de faire transférer en 757 le corps de la sainte, à Saint-Pierre de Rome. 

Le presbytère , tel qu’il apparait, côté sud de l’église, derrière le petit muret de briques et de pierres, était un édifice important pour la commune. Il servait de résidence et de classe de catéchisme pour le curé en fonction dans l’église d’à côté, ou celle des villages alentours. Par commodité, un petit chemin en brique permettait d’y accéder directement depuis l’église. Sa construction date du milieu du 18e siècle : elle fera l’objet de multiples modifications jusqu’en 1860 (dernier grand chantier). Le presbytère est mis en vente en janvier 1990, à la suite du dernier abbé en fonction dans la paroisse.

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Le fort positionné en face de l’église, reconnaissable par sa tour et ses meurtrières, est indissociable de l’église, de par sa proximité avec celle-ci mais
également par son histoire... Édifié à l’automne 1416 par les moines de l’abbaye Saint-Bertin, sur demande des Acquinois, il constituait un nouveau refuge à but purement défensif pendant la guerre de Cent Ans. Le fort était à l’époque composé de deux tours de guet, et d’une tour centrale qui s’élevait à plus de trois étages, surmontée d’une tour de guet circulaire, tel qu’elle apparait dans l’album de Croÿ. À la suite de la Révolution française, le fort a été transformé en corps de ferme, seul certaines parties comme la tour devenue pigeonnier et la tour principal transformé en grange, sont restés inchangés. Aujourd’hui, le fort est devenu une zone d’habitation.

L'église Saint-Eloi de Westbécourt est sous le vocable de Saint Eloi, patron des orfèvres et des maréchaux ferrands. Sa façade est simple et épurée, elle est percée d'une porte en plein-cintre, surmontée d'un larmier. La façade s'achève en son sommet par un majestueux clocher carré, charpenté et recouverte d'ardoises, se finissant par une courte flèche octogonale (du type Fry). Les restes d'une porte romane, encadrée de trois voussures sur la partie sud de l'église, permet de dater l'édifice pour les parties, les plus anciennes, au XIIe siècle. Son plan se compose d'une ref unique complétée d'une extension destinée à recevoir le chœur de plus petite taille, et d'une sacristie en briques rajoutée.

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La chapelle Sacré Coeur fut construite en 1824 à l'initiative de l'institutrice, Madame Fajait. De plan rectangulaire, elle est orientée vers le nord. Au sud, sa façade est percée d'un portail rectangulaire surmonté d'un fronton au-dessus duquel se trouve une rose aveugle.

La chapelle de La Wattine date du XXème siècle et restaurée en 2023/2024.

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